Audi RS6 Performance C7

Voiture à grande vitesse

Photo de ©Nicolas M. / @nicowmgr. Passages de roue élargies, extracteur d’air et échappement ovale. Tout y est. @shiftycars

La RS6 c’est avant tout une histoire de choix. Disons que vous êtes propriétaire de plusieurs voitures. Par exemple vous êtes un passionné de belles mécaniques et de vitesse alors vous avez une R8, mais parce que vous avez aussi une famille vous êtes propriétaire d’une A4 break, parfois vous aimez être d’humeur à aller vite mais à rester discret alors vous êtes aussi propriétaire d’une S5 ; et votre dernière acquisition est un Q7, car vos beaux-parents habitent en campagne et l’an dernier lorsqu’il a neigé vous êtes resté bloqué pendant 12 heures sous la neige. Votre but est de garder tous les bons aspects de chacune de vos voitures et de les faire converger en une voiture unique. C’est alors qu’arrive la RS6. Avec ses son V8 bi turbo de 4 litres développant 605 chevaux (en version performance et 560 en version “normale”), sa transmission intégrale Quattro et son coffre de 565 litres, vous revendrez toutes vos voitures pour faire le choix d’en conserver qu’une. Et ce n’était pas un mauvais choix.

Aux limitations de vitesse de l’hexagone la RS6 s’apparente à un joueur de tennis professionnel jouant contre un débutant.

Photo de ©Nicolas M. / @nicowmgr. Le 3/4 arrière permet de se rendre compte des parfaites proportions de la RS6. @shiftycars

Extérieur : Discrète de loin 

Le maître mot du design extérieur est la discrétion, même si, la signature lumineuse, fine et agressive de la RS6 devrait vous faire garder votre voix de droite sur l’autoroute. Pourtant de loin elle ressemblera à une A6 break classique. Il faut alors se rapprocher pour admirer les subtilités qu’offre la RS6, comme si, plus l’on s’approchait, plus l’on découvrait la voiture. L’avant s’habille d’une élégante calandre en nid d’abeilles ainsi que des prises d’airs en carbone, rendant le tout un poil plus agressif qu’une A6. Le profil est tout bonnement resplendissant, avec des proportions parfaitement maîtrisées et des arches de roues surgonflées, détails stylistiques donnant l’impression que la voiture est “posée” sur ses jantes de 20 pouces. La poupe, quant à elle, s’habille d’un généreux diffuseur en carbone en se terminant par deux sorties ovales intégrées à la carrosserie. C’est une discrète férocité qui se dégage de cette voiture qui conserve, malgré son nom, n’ayant pas la meilleure des connotations dans l’hexagone, une silhouette discrète et chic. La RS6 pourra vous emmener partout, du fast-food du coin jusqu’à l’opéra.

Photo de ©Nicolas M. / @nicowmgr. Une agressivité habilement dosée. @shiftycars

L’intérieur : Inspiration d’Inglostadt

A l’intérieur aussi les changements sont subtils, on trouve ses marques très facilement et la rigueur germanique est omnipotente. En effet, on retrouve du carbone ici et là, le volant et le sélecteur de vitesse reçoivent un cuir perforé du plus bel effet. Vous ne pourrez aussi passer côté de ses sièges exclusifs à la RS6 avec l’appuis-tête intégré au dossier en nid d’abeilles. Vous remarquerez aussi le compteur, gradué jusqu’à 320 km/h, arborant fièrement le logo “RS6”. A l’arrières les places sont spacieuses, même si le strapontin du milieu en découragera plus d’un sur un long trajet. Le coffre est, quant à lui, vaste, il cumule 565 litres soit 15 de plus qu’un Q5, vous permettant allègrement de charger 5 valises et quelques sacs à dos. L’intérieur peut apparaître au premier coup d’œil austère, mais les détails propres à la version RS le rende vivant. En bonne tradition Audi, la finition est excellente et aucune pièce semble fragile ou mal usinée.

Photo de ©Nicolas M. / @nicowmgr. Le savant est très réussi mélange d’un écran moderne et des compteurs analogiques. @shiftycars

Conduite : Airliner 

Au démarrage la RS6 émet un grondement sourd, en disant long sur son tempérament. A basse vitesse et en ville, le TGV d’Ingolstadt sait faire oublier ses 605 chevaux et ses 2 tonnes notamment grâce à une direction souple mais précise. Les 750 Nm de couple sont là pour extirper le break familial du flot incessant de la circulation parisienne. Les nombreux nids-de-poule, minant aujourd’hui 10 % du revêtement parisien nous font constater du confort de la RS6 bien que monté sur des jantes de 20 pouces. Puis, les bâtiments disparaissant et le doux revêtement de l’autoroute émergent, la RS6 est encore plus à son aise, comme un TGV quittant son étroit emplacement de la Gare de l’Est avant de s’élancer sur les lignes à grande vitesse. A 130 km/h la RS6 se stabilise et donne l’impression d’avoir enclenché le mode “pilote automatique” comme sur un avion de ligne. Pas un bruit d’air, pas un bruit de roulement, le seul fond sonore est celui de la musique généreusement jouer par les 22 enceintes Bang & Olufsen. Puis passer la frontière Allemande, on s’autorise de relever le rythme jusqu’à 175 km/h, toujours au régulateur. A cette vitesse on découvre une tout autre voiture, plus vivante, plus communicante. En effet, aux limitations de vitesse de l’hexagone la RS6 s’apparente à un joueur de tennis professionnel jouant contre un débutant, c’est facile, sans intérêt, contrôlant l’échange et l’environnement. À 175 km/h le joueur débutant a cédé sa place à un joueur moyen, ça devient déjà plus tendu, on court plus vite alors on doit s’arrêter sur le banc et surtout à la station à essence. Puis la RS6 dévoile tout son potentiel passé 200 km/h où elle reste d’une stabilité déconcertante. Devant nos yeux, la voix de gauche se vide laissant plus d’1 kilomètre de ligne droite avec une très bonne visibilité, on regarde attentivement, l’affichage tête haute nous indique qu’il n’y a bien pas de limitation de vitesse alors on enfonce la pédale d’accélérateur. La boîte S-Tronic à 7 rapports réagi dans la seconde, rentre 3 rapports, puis le V8 bi turbo monte dans les tours, la vitesse s’envole. Arrivé à 270 km/h il est temps de lever le pied, cette vitesse vertigineuse a été prise avec une telle aisance qu’on a l’impression que la RS6 pourrait faire ça toute la journée. Puis en empruntant la bretelle d’autoroute nous menant vers les petites routes autour du circuit de Spa Francorchamps, la RS6 étonne toujours par sa facilité d’utilisation, malgré cette fois-ci un poids qui se ressent. Les freins suivent la cadence avec une pédale bien calibrée dont une attaque très ferme, pour autant la surchauffe de ces derniers est un élément qu’il faut garder en tête lors d’une conduite à rythme soutenu. Nous rejoignons donc notre destination avec un peu d’avance, où il est temps de débriefer.

Photo de ©Nicolas M. / @nicowmgr. Comme un bon plat la RS6 est une recette bien élaborée, un peu d’élégance, un peu d’agressivité et une dose de simplicité. Le tout fond en bouche et dans l’oeil. @shiftycars

La RS6 dévoile tout son potentiel passé 200 km/h où elle reste d’une stabilité déconcertante.

Note, mention et conclusion

Note : 86/100

Extérieur – 18/20

Intérieur – 17/20

Moteur – 18/20

Dynamisme & Sensations – 16/20

Confort & Praticité – 17/20

La RS6 est un mélange des genres offrant une polyvalence sans égale sur le marché. Audi nous offre ici, une voiture capable de converger tous les niveaux d’exigences. C’est, incontestablement, une réussite. 

Merci à MT Racing pour leur amabilité, leur gentillesse et leur simplicité.

Merci à Nicolas pour ses photos et sa bonne humeur.

Liens :

Instagram : https://www.instagram.com/shiftycars/?hl=fr

Instagram de Nicolas : https://www.instagram.com/nicowmgr/?hl=frw

Instagram : @shiftycars et @nicowmgr
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