Crubilé Sport : Porsche & poésie.

Vous savez que vous aimez quelque chose quand nerveusement vous ouvrez la pellicule de votre téléphone et vous regardez cette chose ce moment, ce souvenir. Par exemple alors que vous êtes en train de répondre à un mail au travail ainsi à votre bureau vous prend l’envie de déverrouiller votre smartphone de se plonger dans ses photos et de revivre ces moments.

Nous sommes lundi matin à Aubervilliers, je viens tout juste de récupérer le Range Rover au parc presse de Land Rover France, je me dirige vers Rambouillet chez Crubilé Sport, un “garage” (si l’on peut encore parler de garage) qui m’a été recommandé par un grand nombre de personnes. Vous ne connaissait pas de Crubilé Sport ? Pour faire simple, c’est le plus grand spécialiste des Porsche à refroidissement à air au monde. Je n’ai absolument aucune attente en allant là-bas, je vais me pointer à l’improviste sans rendez-vous, tout en me disant que Sébastien, le chef des lieux, serait sûrement occupé ou ne serai pas là. En effet quand vous diriger l’un des garages spécialistes du modèle le plus convoité au monde de l’une des marques les plus respectés sur la planète, l’emploi du temps est très chargé.

Je pénètre dans une impasse et, au bout de cette dernière, un batiment sur la gauche. Aucun logo, insigne ou signe distinctif, pourtant la baie vitrée portant sur l’exterieur ne trompe pas. Sur place je suis gratifier par une lignée de quatre voitures absolument impensable, une 917 une 910 une 906 et une 2,01 l RSR. Rien que cela aurait suffi à faire de cette journée une journée exceptionnelle. Un monsieur m’avait avant de rentrer adresser la parole me disant que qu’il allait chercher Sébastien. Je pensais, très honnêtement, que l’on me dirais de repasser la semaine prochaine pour qu’on puisse parler de cela, fixer une heure de rendez-vous… Pour autant, il ne s’est pas passé cela, mais alors pas du tout. Monsieur Crubilé, Sébastien donc, descend de son escalier en colimaçon et m’adresses la parole nous avons parlé pendant presque 1h30 qui pour moi ont été ressentie comme 10 minutes peut-être une éternité pour lui. Je n’avais même pas mon appareil photo donc prenez toutes mes photos à l’iPhone me disant que je repasserai la semaine prochaine avec un appareil photo plus convenable. Et nous avons continué à parler il m’a tout montrer les voitures le pont des moteurs ce qu’il faisait ses projets la genèse de diva. Et je vais tout vous compter. 

Comme si une 917 n’était pas assez, celle-ci est la 917-030, l’unique 917 de “route”, convertit après une unique course en Autriche dans les mains de Gérard Larousse par Porsche, exclusivement pour le Compte Rossi dans les années 70, propriétaire de Martini, un sponsor très important de Porsche. Le Compte Rossi fit, pour l’anecdote, le trajet Stuttgart-Paris, après la livraison de sa 917 par la route. Aujourd’hui, après de nombreuses années dans les main de la famille Rossi, cette 917 a rejoint la collection d’un français, où, connaissant l’individu, elle vivra des années fantastiques. Souffrant de quelques défauts mécaniques, Crubilé fut choisi pour travailler sur cette voiture, cela vous donne une idée de l’expertise de ce spécialiste. A côté de cette 917, une 910 et une 906, deux voitures avec des designs similaires afin d’atteindre une pureté aérodynamique sans pareil. Moins subtils, à la droite de la 906, une 2.1 RSR Turbo “R5”, voiture mythique de Porsche dans les années 70. 

La pièce principale habrite les plus beaux modèles de Porsche, une 2.8 RSR que sébastien me présente comme “la 2.8 RSR la plus rapide du monde” et on veut bien le croire. A ses côtés une Chevron avec son V8 exposé à l’air libre et évidemment des brochettes de 911. Dans une petite salle, à côté, Sébastien me dit, “les moteurs, ah ça, c’est mon dada”. Dans cette caverne d’alibaba on y trouve tout pour faire un moteur. Evidemment, le génie mécanique de Crubilé Sport ne s’arrête pas aux premières 911 (caisses G et F). Non, lors de notre passage, des 964 étaient là, une 996 Trubo s’y trouvait également. 

Dans une grande pièce sur la droite trône au centre, non pas une voiture mais un camion gris avec sa remorque et les inscriptions “Crubilé Sport” de part et d’autre. Tout autour de ce semi-remoque sont garés des Porsche, mais aussi et en voilà une surprise, deux Ferraris. Sébastien me présente aussi sa voiture, sa 911 évidemment, une 2.0 S, blanche. 

Et cela dure depuis 2003, Crubilé Sport restaure, certes, mais prépare les véhicules historiques Porsche afin de les amener au meilleur niveau en compétition ou en tourisme. 

Evidemment, comment puis-je passer à côté d’Atelier Diva, dont seulement 5 modèles sortiront de ces portes. Pour autant, Sébastien et ses équipes sont toujous d’en re-créer d’autres, mais sans le nom Diva. L’idée a germé dans la tête de Sébastien et de son associé sur la route, de retour du Mans. Son associé observe que les 911 les plus belles sont les premières, les caisse étroite, mais aujourd’hui malgrè leur charme indéniable, il manque peut-être un peu de puissance, de rigueur dans le châssis… Il faudrait donc une 911 avec au style des anciennes mais avec toute la technicité des nouvelles, en gardant le moteur refroidie par air. Le résultat est simplement fascinant. 

Cette 911, avec sa ligne qui démarre des feux avant jusqu’au feux arrières sans s’arrêter, ses courbes pur, ces chromes parfaitement dosés… C’est magnifique. Et sur la grille arrière trône l’inscription 4.2 ; Pour 4,2 litres de cylindrée. Oui, cette 911 est motorisé par un Flat-6 a refroidissement par air de 4,2 litres, développant 420 chevaux et 500 Nm (!!!) pour 1200 kilogrammes ! Imaginez-vous, il y a plus de couple que la GT3 actuelle (992), mais presque 300 kilos en moins. Et pour donner une idée des performances, sur un 0 à 200 km/h, la Diva de Crubilé est côte-à-côté avec une 991 GT3 RS. Sébastien me l’affirme, à moyen et haut régime la voiture est, selon ses termes, un bulldog, et nous parlons ici d’une personne qui cours touts les rallyes historiques possibles, qui a fait les 24h du Mans, a fait toute son innitiation en kart pour, justement, mettre au point ces fabuleuses autos.

L’interieur n’est pas en reste, les sièges Recaro sont confortables, le volant Momo Prototypo est sublime, l’audio est signé Focal et le tableau de bord est fait en paille par des artisans à Paris. Le tout est recouvert d’un cuir caramel et de détails bleu, à l’image de l’exterieur. 

Ne nous attardons pas plus sur Atelier Diva, en effet, cela sera l’objet spécifique d’un prochain article. Mais de ce que nous avons vu, Atelier Diva c’est l’histoire d’un homme en quête du meilleur, d’un équilibre stylistique et mécanique peut-être jamais atteint. La pousuite d’un rêve, d’un idéal automobile qui aujourd’hui s’incarne par cette création. 

Rentrant chez moi vers midi j’ai passé beaucoup de temps l’après-midi à regarder toutes les photos, me rappeler des histoires de Sébastien et de son dévouement pour l’automobile. Et,  aujourd’hui encore, je déverrouille mon téléphone, me glisse dans la pellicule, recherche Rambouillet et regarde les photos faites ce jour là. 

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