Premier essai : Alpine A110 R

Il y a peu de voiture que j’attendais autant que l’Alpine A110 R, l’A110 et l’A110 S sont pour moi probablement les meilleurs voitures de sport en vente en ce moment. De la légèreté, au poids de la pédale de frein, tout fut pensé et débattu par les équipes de Dieppe. Rien ne fut laissé au hasard sur l’A110.

Depuis 8 ans, oui car l’A110 s’approche rapidement de la décennie, la gamme a été remaniée et s’est étoffée. Il y a maintenant une version A110, A110 GT, A110 S et maintenant A110 R. La présence de l’A110 R dans la gamme est à la fois une surprise et une normalité. Une normalité car dans l’alphabet automobile, le R vient après les versions S et une surprise car l’A110 s’est construite sur son confort, sa polyvalence, son roulis. Alors cette nouvelle version ne va-t-elle pas trop loin par rapport à la recette originale ? Ayant passé 1 week-end avec cette version R il est désormais possible de dresser un premier tableau de cette version.

Les changements entre une S et une R paraissent évidents, mais l’un est aussi important que les pièces en carbone sans pouvoir être vu tout de suite ; Les pneus, qui, comme sur certaines versions S, viennent avec des Michelin Cup 2. Des pneus spéciaux qui ont besoin de monter en température afin d’obtenir leur plage d’utilisation optimale. Malheureusement, lors de mon essai les températures avoisineront les 4 degrés maximum, impossible donc de monter les pneus en température et savoir réellement ce que vaut cette nouvelle A110 R. Mais chers lecteurs, ne vous inquiétez pas, un essai complet est prévu lors des beaux jours et fera suite à ce premier essai. Ce pneu vient désormais se trouver sur des jantes en carbone usiné par Duqueine, une entreprise évoluant dans le secteur de l’aérospatiale, faisant notamment des pièces d’A320. Assez bien pensé, la jante dispose d’un enjoliveur en carbone permettant de remplacer ce dernier, en cas de contact avec trottoir, par exemple. Toujours sur les liaisons au sol, les suspensions sont désormais fournies par ZF avec des amortisseurs de chez Eibach et des stops-amortisseurs de chez BASF. Ces amortisseurs sont réglables individuellement sur 20 clics, le niveau 0 étant le plus ferme, le 20 le plus soft.

L’A110 R détonne des les premiers tours de roues, sa légèreté est incomparable, même avec les citadines actuelles. Des la première bosse je sens de suite que cette nouvelle version est plus raide que la version S, mais comme d’habitude avec Alpine, le rebond et la détente son extrêmement bien gérés,. Il faut aussi mentionner que l’A110 R culmine à moins de 1,1 tonnes, aidant évidemment au confort. On sent aussi de suite que la cloison entre la cabine et le moteur a été affinée, créant plus de bruit et plus de raisonance dans la cabine, et ceci à haut et bas régimes. La boite de vitesse et le moteur n’évoluent pas en comparaison à une Alpine A110 S, pour autant a aucun moment cette nouvelle version manque de puissance, mais et ce comme sur toutes les versions ; Le 1,8 litres manque un peu d’expression et la boite peut parfois paraitre trop sage.

Ces signes distinctifs se couvrent de l’un des meilleurs chassis de la production automobile actuelle. Cela se ressent encore plus sur cette version R car le roulis ne vient pas interférer avec le chassis donnant énormement de profondeur. Sur les routes de l’Ile-de-France cette nouvelle version n’est pas cassante et parait même presque plus confortable que sa sœur la version S, peut-être du aux réglages sur notre modèle d’essai. Alors, je pars à la recherche d’un peu de soleil en Ile-de-France, chose qui n’arrivera pas lors de mon essai et les pneus resteront froid. Nous avons eu aussi la chance de parler avec Xavier Sommer, en charge du programme concernant l’A110 R, nous vous raconteront tout cela lors de notre grand essai.

Pour autant, même avec le froid et la grisaille parisienne l’A110 R reste une voiture exceptionelle, dans toutes les conditions. Sur le mouillé on sent sa progressivité et lorsque l’on initie la glisse, on fait confiance au couple important de 350Nm permettant de faire suivre la glisse. Le train avant a une tendance sous vireur dans ces conditions mais une fois de plus la progressivité ici prime et permet de contrôler et de rééquilibrer la voiture sois au frein sois à l’accélérateur.

Conclusion :

Sur ces premiers kilomètres, on comprend l’importance de l’A110 R a venir coiffer la gamme de la fabuleuse A110. Dans les conditions de notre essai, c’est-a-dire, froid avec de la pluie elle n’apporte pas plus que les autres versions, pour autant, on sent quelque chose de plus peut se passer, à la manière d’une compétence sous-jacente. Cela sera à découvrir durant les beaux jours !

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